Si New York et la côte sont souvent perçues comme le berceau du mouvement LGBTQIA+ aux États-Unis dans les années 1960, la Californie a joué un rôle central dans cette histoire. Du mouvement « homophile » aux premières révoltes gays et trans, San Francisco et Los Angeles sont au cœur de la genèse du mouvement. Elles sont aussi le lieu d’affrontements politiques et de tensions communautaires qui articulent la militance LGBTQIA+ aux États-Unis aujourd’hui.

Guillaume Marche est professeur de civilisation des États-Unis à l’Université Paris-Est Créteil. Ses recherches portent sur les mouvements sociaux contemporains aux États-Unis, notamment le mouvement LGBTQIA+, les identités sexuelles, la subjectivité et le rapport entre le culturel et le politique. Ses travaux récents concernent également les formes infrapolitiques d’intervention dans les espaces publics à San Francisco (graffitis, murs peints, végétalisation, théâtralité LGBTQIA+, nudité), ainsi que l’usage des biographies et des mémoires de militant∙es LGBTQ dans la sociologie des mouvements sociaux. Il est l’auteur de La militance LGBT aux États-Unis. Sexualité et subjectivité (Presses universitaires de Lyon, 2017). Il est chercheur au sein du laboratoire IMAGER (Institut des mondes anglophone, germanique et roman) de l’Université Paris-Est Créteil.

Discordance est un collectif technoïde queer féministe, fondé en 2018 à Marseille. Il rassemble des DJ, producteurices, et VJ trans-pédéE-gouines qui expérimentent les musiques électroniques et la vidéo dans un face-à-face scénique. Discordance a pour objectif de créer de la fête dans un environnement le plus respectueux possible des participant.es. La recherche de l’expérience immersive est centrale, et une attention particulière est portée à la sélection musicale. Le collectif partage ses multivers en organisant des événements qui donnent plus de visibilité et valorisent les artistes techno minorisé.es sur les scènes des musiques électroniques actuelles.