LES FANTÔMES DU HARD

LES FANTÔMES DU HARD

LES FANTÔMES DU HARD

Date : Vendredi 19 avril 2024
Heure : 19h
Durée : 35 min
Lieu : Librairie Vigna – 3 rue Delille – 06000 Nice
Entrée libre

de Lazare Lazarus et Lupa Charon Gateff
France • 2023 • 35 min

[Carte blanche à Mémoire des sexualités]

Film contenant des scènes sexuelles explicites.

L’histoire dingue d’un club gay hard ouvert à Marseille depuis 1967, le Mineshaft, avec un montage réalisé à partir de vieilles VHS porno bdsm. Des cassettes tournées artisanalement à Marseille aux productions USA, on pénètre avec ce film d’archives dans une généalogie des images SM, dans les couloirs souterrains de nos sexualités troubles et déviantes.

Séance suivie d’une rencontre avec les réalisateurs et les représentants de l’association gay fétiche Évidence.

Lazare Lazarus

Dessinateur, illustrateur, réalisateur, botaniste amateur et archiviste à Mémoire des sexualités – fonds documentaire LGBTQIA+ – installé à Marseille, Lazare Lazarus dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brûlante, sur des paysages solaires qui débordent sur le béton chaud. Dans ses eaux-fortes, ses poèmes, ses films, il mêle aux observations des mondes marseillais qui l’entourent une approche plus intime sur la sexualité pédée. Il ravive aussi les vieux désirs aux archives transpédégouines – Mémoire des sexualités – pour faire grandir un monde botanique étrange, où les corps fleurissent, débordent et se transforment en un jardin luxuriant. 

Instagram : @lazarus.lazare

Mémoires de sexualités

« L’association Mémoire des sexualités conserve depuis près de quarante ans les traces des luttes et vécus individuels et collectifs LGBTQIA+, principalement marseillaises. Depuis 2018, un collectif s’est formé autour de son fondateur pour assurer le partage de ses archives et de sa documentation sur le mode de l’autogestion communautaire. En 2023, elle s’est associée au Vidéodrome 2 et à la Dar pour une semaine de cinéma : histoires intimes et politiques, filiations sexuelles et militantes entre différentes époques, lieux et générations, films d’archives qui nous ouvrent des fenêtres sur les désirs et les luttes passés, journaux intimes, cassettes vidéo oubliées dans les placards, mais aussi films de fiction, pour raconter les récits qui nous manquent. » Infolibertaire.net

La dea fortuna (Pour toujours)
La dea fortuna (Pour toujours)

ORLANDO, MA BIOGRAPHIE POLITIQUE

ORLANDO, MA BIOGRAPHIE POLITIQUE

ORLANDO, MA BIOGRAPHIE POLITIQUE

Date : Vendredi 19 avril 2024
Heure : 21h
Durée : 1h38
Lieu : Cinéma Le Belmondo – 16 place Garibaldi – 06300 Nice
Tarif : plein : 8€réduit : 6€10 séances (carte) : 60€

de Paul B. Preciado
France • 2023 • 1h38 • documentaire
scénario Paul B. Preciado
avec Oscar S Miller, Janis Sahraoui, Liz Christin, Elios Levy, Jenny Bel’Air, Pierre et Gilles, Virginie Despentes, Paul B. Preciado

Teddy Award, Prix spécial du jury « Encounters » et Prix des lecteurices du Tagespiegel à la Berlinale 2023 

Un siècle après la publication de l’Orlando de Virginia Woolf, Paul B. Preciado, philosophe et écrivain adresse une lettre à l’écrivaine anglaise pour lui dire que son personnage est devenu réalité : le monde est en train de devenir orlandesque. Preciado convoque un casting dans lespace public et sur les réseaux sociaux : « Qui sont les Orlandos contemporains ? » A la fois voyage poétique et traversée politique, le film brosse le portrait dun monde en mutation.

Paul B. Preciado
Philosophe, écrivain et commissaire dexposition, Paul B. Preciado est un des penseurs contemporains les plus importants dans le domaine des études du genre, des politiques sexuelles et du corps. Chroniqueur régulier dans les médias français (Libération et Médiapart), il est lauteur dune œuvre puissante largement traduite dans le monde : Testo-junkie : sexe, drogue et biopolitique (Grasset, 2008), Manifeste contra-sexuel (Au Diable Vauvert, 2011), Pornotopie (Climats, 2011), Un appartement sur Uranus (préface de Virginie Despentes, Grasset, 2019), Je suis un monstre qui vous parle (Grasset, 2020), Dysphoria Mundi (Grasset, 2022). En 2023 il réalise son premier film Orlando, ma biographie politique, présenté en première mondiale à la Berlinale.

La dea fortuna (Pour toujours)
La dea fortuna (Pour toujours)
La dea fortuna (Pour toujours)
La dea fortuna (Pour toujours)
LE CORPS DU DÉLIT

LE CORPS DU DÉLIT

LE CORPS DU DÉLIT

Date : Samedi 20 avril 2024
Heure : 18h
Durée : 1h21
Lieu : Villa Arson – 20 avenue  Stephen Liégeard – 06100 Nice 
Tarif unique : 3€
Entrée libre pour les étudiants

de Léolo Victor-Pujebet
France • 2023 • 1h21 • documentaire
scénario de Léolo Victor-Pujebet
avec Mathieu Morel, Denis Lavant, Aurélien Deniel, Mathieu Carrière, Éric Genovèse, Julien Gaspar-Oliveri

En présence du réalisateur Léolo Victor-Pujebet

« Corps du délit » : objet qui prouve matériellement l’existence d’un délit, d’un crime. Le cinéaste Léolo Victor-Pujebet retourne la perspective pour interroger dans ce docufiction ce que la société fait aux corps de celles et ceux qui enfreignent ses règles et résistent au pouvoir. Le film donne successivement la voix aux victimes mutilées des violences policières et à un jeune militant homosexuel de fiction, porté tant par son amour que par son engagement mais broyé par l’appareil judiciaire et la prison.

Séance suivie d’une rencontre avec le réalisateur et le philosophe Geoffroy de Lagasnerie

Léolo Victor-Pujebet
Cinéaste cinéphile, Léolo Victor-Pujebet  est le co-fondateur de l’association HORSCHAMP France – Rencontres de Cinéma avec son compagnon et collaborateur, le cinéaste Mathieu Morel. Le Corps du délit est son premier long métrage.

Discussion avec Geoffroy de Lagasnerie et Léolo Victor-Pujebet : LA RADICALITÉ DANS LES LUTTES LGBTQIA+

Discussion avec Geoffroy de Lagasnerie et Léolo Victor-Pujebet : LA RADICALITÉ DANS LES LUTTES LGBTQIA+

Discussion avec Geoffroy de Lagasnerie et Léolo Victor-Pujebet : « La Radicalité dans les luttes LGBTQIA+ »

Date : Samedi 20 avril 2024
Heure : 19h30
Durée : 1h
Lieu : Villa Arson – 20 avenue  Stephen Liégeard – 06100 Nice 
Entrée libre

Évoquer la « radicalité » dans le cadre d’une réflexion sur les luttes minoritaires, et notamment celles appelant à l’égalité des droits des communautés LGBTQIA+, conduit assez naturellement à aborder la question de l’usage de la violence dans l’action collective. Or penser la radicalité – « à la racine » comme nous le rappelle l’étymologie – dans ce contexte ne peut-il pas s’envisager autrement, en termes de fin plutôt que de moyens ? 

Toute l’œuvre de Geoffroy de Lagasnerie nous invite à s’empêcher de « penser faussement », au travers de catégories totalisantes, de récits mystificateurs ou de notions abstraites qui interdisent de regarder la réalité telle qu’elle est. Grâce à une approche « réductionnisme », elle interroge les notions de légitimité et de violence au regard des canons normatifs qui les définissent, de même que les stratégies et les manières de lutter, individuellement (des intellectuel·les, universitaires, lanceurs d’alertes, artistes…) ou collectivement (communautés, corps intermédiaires). Prenant exemple sur des « personnages » singuliers – Snowden, Assange, Manning – ou des luttes singulières – la communauté LGBTQIA+, l’antispécisme, l’antiracisme – qui ont inventé « une nouvelle manière de se révolter, de faire de la politique, de comprendre ce qu’est un sujet politique », Geoffroy de Lagasnerie nous invite à bousculer les représentations et perceptions qui conduisent à entraver l’action et réduisent à l’impuissance. Y compris dans le cadre d’une « politique de l’existence », en repensant notre rapport à la famille et nos modes de vie, dont les aspirations actuelles semblent se normaliser.

La discussion sera suivie d’un cocktail à 20h30

Geoffroy de Lagasnerie
Né en 1981, Geoffroy de Lagasnerie a été élève à l’École normale supérieure de Cachan et à l’École des hautes études en sciences sociales. Il enseigne dès 2013 la philosophie et la sociologie à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il est auteur d’ouvrages majeurs qui portent notamment sur la philosophie politique, la théorie critique, la sociologie du droit ou la sociologie des intellectuels, traduits en plusieurs langues : Après tout. Entretiens sur une vie intellectuelle (avec René Schérer, Éditions Cartouche, 2007) • L’Empire de l’université. Sur Bourdieu, les intellectuels et le journalisme (Éditions Amsterdam, 2007) • Sur la science des œuvres. Questions à Pierre Bourdieu et à quelques autres (Éditions Cartouche, 2011) • Logique de la création. Sur l’Université, la vie intellectuelle et les conditions de l’innovation (Fayard, 2011) • La Dernière Leçon de Michel Foucault. Sur le néolibéralisme, la théorie et la politique (Fayard, 2012) • L’Art de la révolte. Snowden, Assange, Manning (Fayard, 2015) • Juger. L’État pénal face à la sociologie (Fayard, 2016) • Penser dans un monde mauvais (PUF, 2017) • Le Combat Adama (avec Assa Traoré, Stock, 2019) • La Conscience politique (Fayard, 2019) • Sortir de notre impuissance politique (Fayard, 2020) • L’Art impossible (PUF, 2020) • Mon corps, ce désir, cette loi : réflexions sur la politique de la sexualité (Fayard, 2021) • 3. Une aspiration au dehors (Flammarion, 2023) • Se méfier de Kafka (Flammarion, 2024). Il a dirigé la collection « À venir » chez Fayard puis la collection « Nouvel avenir » aux éditions Flammarion, où il publie des ouvrages de Joan W. Scott, Didier Eribon, Judith Butler, Pierre Bergounioux. Il est considéré comme une figure intellectuelle importante de la gauche radicale.

Léolo Victor-Pujebet
Cinéaste cinéphile, Léolo Victor-Pujebet  est le co-fondateur de l’association HORSCHAMP France – Rencontres de Cinéma avec son compagnon et collaborateur, le cinéaste Mathieu Morel. Le Corps du délit est son premier long métrage.